Selon un rapport, la connectivité aérienneet la compétitivité du Canada sont en péril

Sans un engagement plus actif du gouvernement fédéral, les voyageurs canadiens de demain risquent d’avoir à assumer les coûts liés à la pandémie.

 Ottawa, Ontario, le 27 mai 2021 Si le gouvernement fédéral ne s’engage pas fermement à mettre en œuvre un plan global pour assurer la relance de l’aviation, le secteur aérien et la compétitivité globale du Canada feront face à d’énormes risques, affirment les chefs de file de l’industrie de l’aviation et du milieu des affaires qui ont participé à un forum organisé le 27 mai sur la connectivité aérienne post-COVID et les coûts pour les passagers.

Le transport aérien est une industrie importante au Canada, car il facilite le déplacement des personnes et des marchandises, et il est un catalyseur pour d’autres industries comme le tourisme. Le secteur compte actuellement 256 000 emplois directs et contribue à hauteur de 23,4 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) direct.

Le webinaire a réuni des dirigeants du monde de l’aviation et du milieu des affaires afin d’attirer l’attention du public sur l’importance de la reprise du secteur aérien et de ce qu’elle représente pour les voyageurs, les entreprises et les collectivités du Canada.

Le point de départ des discussions était un livre blanc publié récemment, intitulé Dans la file d’attente : Le Canada a besoin d’une reprise rapide et d’un secteur aérien concurrentiel, produit pour le Conseil des aéroports du Canada, qui examine les problèmes qui affecteront la reprise du transport aérien au Canada, notamment l’augmentation des coûts pour les voyageurs et la réduction de la connectivité. Ce rapport souligne qu’une augmentation de 25 % du prix des voyages entraînerait une baisse de 20 % de la demande de transport des passagers. À son tour, cette augmentation aura un impact sur la connectivité, qui a chuté de 90 % dans certaines régions, laissant d’autres régions isolées et pratiquement sans aucun service.

« Actuellement, le débit de passagers dans les aéroports du Canada se situe à environ 10 % des niveaux observés en 2019 », a déclaré Joyce Carter, présidente du CAC et présidente-directrice générale de l’Administration de l’aéroport international d’Halifax. « Tant que la connectivité perdue ne sera pas rétablie, beaucoup de régions ne bénéficieront pas des avantages économiques associés au transport aérien, y compris des retombées pour d’autres secteurs. »

Le coût du maintien de l’accès communautaire en l’absence quasi totale de revenus a plongé les aéroports du Canada dans un profond gouffre financier que le gouvernement n’a pas encore complètement comblé. Les restrictions de voyage liées à la COVID-19 ont déjà entraîné des pertes de revenus de 5,5 milliards de dollars pour les aéroports jusqu’à la fin de l’année. De plus, les aéroports ont accumulé 2,8 milliards de dollars supplémentaires de nouvelles dettes, liées directement à l’exploitation durant la pandémie. Cette nouvelle dette, et ses coûts de portage, devront être remboursés, ce qui alourdira le prix du transport aérien.

Selon le livre blanc, la situation financière actuelle du secteur aérien et les mesures de réduction des coûts qui en découlent sont susceptibles d’avoir une incidence sur la capacité des compagnies aériennes et des aéroports canadiens à concurrencer leurs homologues américains et étrangers. Cette situation constitue une véritable menace, parce que d’autres pays importants dans le secteur de l’aviation sont déjà en voie de rétablissement, tandis que les frontières du Canada restent fermées aux voyageurs internationaux depuis mars 2020.

Les participants au webinaire ont identifié plusieurs actions qui permettraient de réduire le risque que l’accès aux vols ou aux destinations soit plus difficile ou plus coûteux pour cette connectivité essentielle qui sera nécessaire pour les passagers comme pour le fret.

Faisant le point sur les discussions, Bob Sartor, président-directeur général de l’Administration aéroportuaire de Calgary, a déclaré : « L’aviation est le tissu conjonctif qui aide à maintenir l’unité de cet immense pays et à assurer la croissance de notre économie. Les Canadiens ont besoin d’un secteur de l’aviation dynamique et financièrement concurrentiel pour récolter les fruits de la reprise. »

Livre Blanc Résumé

 

###

À propos du Conseil des aéroports du Canada

Le Conseil des aéroports du Canada (CAC), une division de l’Airports Council International-North America (ACI-NA), est le porte-parole des aéroports du Canada. Ses 54 membres représentent plus de 100 aéroports, dont tous les aéroports privés du Réseau national des aéroports (NAS) et de nombreux aéroports municipaux du Canada.

Avant la pandémie, les aéroports du Canada soutenaient près de 200 000 emplois, générant 13 milliards de dollars de salaires et 7 milliards de dollars d’impôts aux gouvernements municipal, provincial et fédéral.Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

 

Debra Ward

Conseil des aéroports du Canada

613 850 9118

debra.ward@cacairports.ca