Ottawa, Ontario, le 1er mai 2020 – Joyce Carter, présidente du Conseil des aéroports du Canada (CAC) et présidente et chef de la direction de l’aéroport international Stanfield d’Halifax, et le vice-président du CAC et président et chef de la direction de l’aéroport international de Fort McMurray, RJ Steenstra, ont témoigné devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes aujourd’hui. Ils y étaient pour examiner l’état actuel des aéroports canadiens et exhorter le gouvernement à prendre d’autres mesures, notamment l’élimination permanente des loyers de baux fonciers, l’offre de garanties de prêts ou d’obligations, et des fonds pour les petits aéroports.
Devant un arrière-plan vidéo montrant la salle des départs vide de son aéroport, Mme Carter a expliqué clairement l’impact dramatique des restrictions de voyage à l’échelle du pays, indiquant au comité : « Nous nous attendons à accueillir seulement quelque 200 voyageurs aujourd’hui, comparativement à une moyenne quotidienne de 11 000 ».
Depuis le début de la COVID-19, le trafic aérien canadien – et les revenus qui en découlent – a décliné abruptement. Le trafic global des passagers a diminué de 90 p. cent en avril et il devrait se maintenir à ce faible niveau jusqu’à la levée des restrictions de voyages, entraînant des pertes de revenus estimées à plus de 2 milliards de dollars.
Mme Carter a remercié le gouvernement pour son aide précoce dans la crise en accordant un allègement de loyer de baux fonciers des aéroports, ce qui aide à préserver certaines liquidités en 2020, en particulier dans les huit aéroports les plus achalandés du Canada qui paient 97 p. cent des loyers.
Dans son allocution au comité, elle a souligné que l’allègement des loyers n’est pas en soi une solution totale et qu’un soutien accru est requis pour assurer la viabilité à court et à long terme des aéroports du Canada. Tout au long de cette crise, les aéroports sont restés ouverts pour rapatrier les Canadiens, assurer la sécurité du transport des marchandises et des travailleurs essentiels, et faciliter les évacuations sanitaires et offrir d’autres services importants.
« Les aéroports ont agi rapidement pour réduire les coûts d’exploitation – notamment en fermant des sections de nos installations et en réduisant les salaires et nos effectifs – mais beaucoup de nos coûts sont fixes » a-t-elle précisé. « Les coûts liés à la sûreté, la sécurité et l’entretien des pistes ne peuvent pas être réduits proportionnellement à la diminution du trafic. »
Tout en poursuivant leurs activités quotidiennes, les aéroports doivent également continuer d’honorer leurs obligations en matière de dette et se conformer aux nouvelles exigences coûteuses liées à la sécurité des pistes et à l’accessibilité du transport aérien.
« Nous ne sommes pas opposés à ces exigences, mais nous nous demandons comment nous allons les payer compte tenu de notre situation financière actuelle », a-t-elle indiqué.
Au cours des dernières semaines, le CAC et nos aéroports membres avons eu des discussions avec des responsables gouvernementaux sur une série de mesures qui aideront les aéroports de toutes tailles à poursuivre leurs activités au cours des prochains mois. Mme Carter a décrit ces mesures au comité.
La première serait d’éliminer en permanence les loyers de baux fonciers des aéroports, de préserver leurs liquidités, de se concentrer sur leurs activités durant la reprise et de rembourser les dettes supplémentaires accumulées durant la pandémie.
La deuxième recommande des garanties de prêts ou d’obligations et la désignation de paiement préférentiel pour les prêteurs des aéroports afin d’atténuer les pressions sur la trésorerie causées par les dettes actuelles et de permettre aux aéroports de continuer à emprunter à des taux favorables.
La dernière recommandation concerne les besoins des collectivités rurales et éloignées. Elle propose d’offrir un mécanisme de financement qui permettrait de couvrir les dépenses de fonctionnement essentielles afin de pouvoir continuer à relier leurs collectivités aux marchandises, aux travailleurs, aux fournitures médicales et aux services d’urgence grandement nécessaires.
« Avant la COVID, les aéroports canadiens soutenaient près de 200 000 emplois, ce qui se traduisait par 13 milliards de dollars en salaires et 7 milliards de dollars en taxes et impôts à tous les paliers de gouvernement », a indiqué Mme Carter. « La santé de l’ensemble du système de transport aérien est non seulement essentielle pour servir les collectivités et les Canadiens durant cette crise, mais également essentielle pour notre reprise économique lorsque nous commencerons à rouvrir l’économie. »
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À propos du Conseil des aéroports du Canada
Le Conseil des aéroports du Canada (CAC), une division de l’Airports Council International-North America (ACI-NA), est le porte-parole des aéroports du Canada. Ses 53 membres représentent plus de 100 aéroports, dont tous les aéroports privés du Réseau national des aéroports (NAS) et de nombreux aéroports municipaux du Canada.
Les aéroports canadiens gérés localement et sans but lucratif sont des actifs communautaires essentiels, soutenant plus de 194000 emplois directs et contribuant 19 milliards de dollars au PIB national et 48 milliards de dollars en activité économique directe. Ils remettent également 6,9 milliards de dollars en taxes chaque année au gouvernement municipal, provincial et fédéral.
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